Je suis partie vivre en Guadeloupe, l’île de mon compagnon, après 15 ans passés à travailler à Paris. Ce nouveau départ était motivé par la volonté de fonder une famille et de profiter d’une meilleure qualité de vie.
Nous avons eu la chance que nos souhaits soient très vite comblés. À peine 2 mois après notre arrivée, je suis tombée enceinte et me suis retrouvée maman à 40 ans.
Dans ma vie d’avant maman, les choses étaient simples et claires. Je savais comment je devrais faire une fois devenue mère. J’avais prévu d’être a priori dure et stricte. J’ambitionnais d’être toujours celle qui décide et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Comme beaucoup, j’étais marquée par une histoire de famille. J’ai fait mes nuits après que mon père m’a laissé crier une nuit entière en me plaçant à l’autre bout de l’appartement. Un succès qui n’appelait aucune remise en cause a priori….
“Avec ce blog, je souhaite partager mon expérience, mes doutes, mes succès et mes échecs en espérant pouvoir aider d’autres parents à trouver leur voie.”
Comment être parent au XXIème siècle ?
Mais devenir parent n’est pas toujours aussi évident dans les faits. J’ai vite compris que deux choix s’offrent à nous. D’une part, nous pouvons « nous laisser vivre » et reproduire l’éducation qui nous a été transmise. D’un autre côté, nous pouvons décider qu’être parent sera l’occasion d’un questionnement et d’un cheminement qui vont nous faire ENCORE grandir. Mais quelle que soit la voie que nous choisissons, nous pouvons être désemparés face à la somme d’informations parfois contradictoires auxquelles nous avons accès.
Personnellement je n’ai jamais aimé l’autorité même si j’ai vite intégré les règles pour ne pas avoir à subir les conséquences de leur manquement. Une fois maman, j’ai vite ressenti, quand Stan a grandi, que finalement j’étais mal à l’aise en cherchant à imposer mon autorité “juste par principe”. Alors le choix d’une autre voie s’est un peu imposée à moi. Plus j’ai lu sur le sujet, plus j’ai compris que le concept d’éducation bienveillante correspondait à mes aspirations.
Toutefois, choisir une éducation alternative nous confronte aussi au regard des autres, défenseurs de la « solution qui marche ». J’avoue que j’y suis sensible et que je dois lutter contre moi pour m’extraire du regard des autres.
Le déclic pour me lancer
J’ai lu pas mal de choses pendant près de 3 ans au sujet de l’éducation des enfants, plutôt dans une optique bienveillante qu’on appelle aujourd’hui « l’éducation positive » .
Force est de constater qu’entre la théorie et la pratique, il y a pour chacun d’entre nous des écarts. Voici quelques semaines, un accident imprévu est venu me le révéler de manière criante.
Cela fait 6 mois que nous emmenons Stan, notre fils de bientôt 3 ans, à un cours de gymnastique chaque samedi. Notre crapule a percuté un petit camarade en se mettant à courir sans regarder autour de lui. Mon premier réflexe est de présenter mes excuses à la maman de l’autre petit boutchou. J’assume immédiatement que mon fils est (seul) responsable de l’accident et j’ai très peur qu’il n’ait causé du mal à l’autre enfant. Puis j’interpelle mon fils pour qu’il vienne immédiatement demander pardon à son petit camarade. A cet instant, je suis prête à lui faire des reproches.
“Sur l’éducation positive, entre la théorie et la pratique, il y a souvent des écarts.”
Face à cela, l’autre maman n’intervient pas immédiatement. Elle prend le temps d’observer la situation pour ensuite déclarer : « Bravo les enfants, vous avez inventé une nouvelle cascade ». J’ai trouvé que c’était une manière très subtile de dédramatiser la situation. En plus, l’autre maman demande à mon fils s’il ne s’est pas fait mal. Je n’y avais même pas pensé, le voyant gambader sans difficulté dans les secondes qui suivaient. J’avais devant moi la mise en application de quelques uns des principes que je m’efforce de mettre en oeuvre au quotidien :
- Ne pas juger de manière péremptoire
- Prendre le temps d’analyser avant de se prononcer
- Faire confiance aux enfants
Un blog qui parle aussi d’éducation bienveillante mais pas seulement
Au départ, j’avoue que cela m’a fortement découragé. A quoi sert de lire tous ces livres, ces billets de blogs comme ceux de Cool Make Happy Kids, pour être incapable de savoir comment se comporter sur le vif ? Mais j’en suis vite venue à me dire que partager mon expérience au quotidien pouvait avoir plusieurs avantages. D’abord c’est une occasion de me poser pour réfléchir à ma « pratique de parents ». C’est une opportunité pour prendre du recul sur mes difficultés de maman. Ensuite, le blog pourra garder la trace de nos réussites et de nos échecs et me réconforter lors de mes « coups de blues ». J’avoue voire facilement ce qui ne va pas en priorité… Enfin, je suis convaincue que ma démarche peut aider d’autres parents qui cheminent.
Au-delà des questions liées à l’éducation, j’ai aussi eu envie de partager des petites expériences de notre quotidien que je trouve sympa.
Quels types d’articles et quel point de vue guide leur rédaction ?
La palette des sujets abordés est assez large et variée, comme une vie de parents où nous passons par une foule d’activités dans la même journée. Vous trouverez ainsi :
- des billets orientés cuisine & recette
- quelques articles sur des activités et des sorties à faire avec ses enfants
- des synthèses d’ouvrages pour vous donner envie de les lire
- mon point de vue sur des objets de puériculture
- des articles portant sur l’éducation des bébés et des enfants
Bref, je ne me limite pas à des sujets portant sur l’éducation bienveillante.
Je n’ai pas voulu uniquement raconter ma vie de parents comme de nombreux blogs excellents le font déjà. Le plus souvent mon angle d’attaque combine des anecdotes de ma vie de maman à des synthèses de mes lectures. J’espère que vous apprécierez cette démarche qui pourra compléter utilement les autres billets que vous lirez sur les sujets qui nous passionnent !
Conçu pour échanger entre parents, le blog « Petite crapule » souhaite vous donner la parole. N’hésitez pas à commenter les articles, les partager sur les réseaux sociaux, à nous dire les sujets que vous voudriez voir traiter.
Amicalement,
Anne-Laure